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    Interview du DG Abdoulaye DIA

    Je m’appelle Abdoulaye DIA, Directeur Général de la Société d’Exploitation de Manantali et Félou (SEMAF SA) qui est la Société chargée de l’exploitation, de l’entretien et de la maintenance des ouvrages de Manantali et de Félou. La SEMAF SA est une filiale de la SOGEM, société inter-étatique créée par l’OMVS par la Convention du 7 janvier 1997 pour exploiter et entretenir les ouvrages de Manantali, Félou et bientôt Gouina, qu’elle lui a confiée.

    Ces ouvrages, cités ci-dessus, sont des centrales électriques qui font une puissance totale de 400Mw dont 200Mw pour Manantali, 60Mw pour Félou et 140Mw pour Gouina, avec un réseau de transport d’énergie qui compte Seize (16) postes de haute tension dans les trois pays.

    Le barrage hydroélectrique de Manantali est situé sur le Bafing, dans la région de Kayes, au Mali, à près de 90 Km de Bafoulabé (qui signifie “confluent”) où le Bafing (fleuve noir) et le Bakoye (fleuve blanc) se joignet pour former le fleuve Sénégal. Le barrage hydroélectrique est limité au nord par le village de Manantali (d’où son nom), au sud par le lac, à l’est par Bandiougou Ting-ting et à l’ouest par Dialakoto et Nantéla.

    Le projet de construction du barrage de Manantali est né de la réflexion des dirigeants des trois pays riverains sus-cités en plus de la Guinée, dans le but de raffermir les liens d’amitié, de coopération et d’intégration pour un développement harmonieux et durable des Etats membres.

    Les travaux de réalisation de l’ouvrage ont démarré, suite à la pause de la première pierre par les chefs d’Etat Moussa TRAORE du Mali, Mahaouya Sidi Ould Mohamed TAYA de la Mauritanie et Abdou DIOUF du Sénégal, le mercredi 2 juin 1982 et ont pris fin le jeudi 31 mars 1988.

    Le barrage a été mis en service, au profit des trois pays communément appelés les « Etats riverains », en juin 2002, à l’effet de leur fournir de l’électricité hydraulique principalement mais aussi leur permettre l’irrigation des terres aménagées, la pêche, la pisciculture et l’élevage ainsi que la navigation de Saint-Louis à Kayes.

    L’énergie produite par le barrage de Manantali est, ainsi qu’il suit, dispatché :

    • Pour le Sénégal 33% ;
    • Pour la Mauritanie 15% ;
    • Pour le Mali 52%.

    Il s’en est suivi la construction du barrage de Félou qui produit une capacité de 60MW distribuée :

    • A la Mauritanie pour 30% ;
    • Au Mali pour 45% ;
    • Au Sénégal pour 25%

    Cette année, il est mis en service le barrage hydroélectrique de Gouina qui produit une capacité de 140MW répartie à parts égales (33%) entre les trois pays membres.

    Le total de production des Trois (03) centrales équivaut à 400MW et presque 1800 gigawatt/heures par an. Elles produisent de l’électricité que la SEMAF SA transporte dans les réseaux, à travers les postes qui sont en Mauritanie (Nouakchott, Sélibabi, Kaédi, Boghé, Gouraye et Rosso), au Sénégal (Bakel, Matam, Sakal, Dagana et Tobéne) et au Mali (Manantali, Kita, Kodialani, Félou, kayes).

    Cette électricité est vendue aux trois (03) sociétés d’électricité des pays membres, que sont la Senelec au Sénégal, EDM au Mali et la Somelec en Mauritanie.

    Le prix de l’électricité que nous leurs vendons est aux environs de 40 francs CFA le kilowatt/heure, alors qu’elles produisent et commercialisent trois fois plus cher que la SEMAF SA qui, du reste, propose les meilleurs tarifs de la sous-région.

    Nos différents Etats, à partir de cette facturation, font un gain financier considérable sans compter que l’énergie hydroélectrique est non seulement propre à la consommation mais aussi renouvelable.

    Il faut noter que nous fournissons au Mali la moitié de sa consommation d’électricité, qui va augmenter avec le transfert de l’exploitation de la Centrale de Gouina, à la Mauritanie plus de 30% de ses besoins en électricité, et au Sénégal entre 10% et 12%.

    Depuis 2002, les trois sociétés d’électricité ont regroupé leurs différents réseaux qui sont supervisés par le dispatching de Manantali. Chaque pays peut aujourd’hui se sentir en sécurité puisque, pris séparément, il est trop faible mais en communauté, ils regroupent presque près de 2000 mégawatts qui constituent un fort gage de sécurité pour eux.

    Sous ce même rapport, nous notons un renforcement des mécanismes de sécurité et de sûreté du système électrique.

    La communauté de la SOGEM, sous le blason de la SEMAF SA, souscrira au marché de l’énergie que va lancer cette année la CEDEAO par son entité nommée, en anglais, le WAPP (West African Power Pool..) ou encore Système d’échange d’énergie ouest africaine, en français, où les quinze (15) Etats membres de la CEDEAO ont réalisé un réseau commun qui a pris naissance en s’inspirant de celui de l’OMVS.

    La finalité sera de permettre à une Société d’électricité d’un Etat membre d’acquérir de l’énergie de son voisin ou d’un quelconque membre de l’espace communautaire (exemple le Sénégal pourra acheter de l’énergie venant du Ghana).

    Les Etats membres de L’OMVS qui se sont préparés depuis 2002, bénéficient d’une avance considérable sur les autres entités qui entreront en compétition avec l’organisme sous régional.

    Chez le voisin, la Guinée Conakry, pays anciennement membre de l’OMVS et même de l’entité qui l’a précédée, à savoir l’OERS, il est noté la construction d’un réseau et de ses propres centrales qui trouvent leur siège institutionnel au sein de l’OMVG.

    C’est alors que, conscients de l’intérêt et de la pertinence de créer un organe à dimension plus élargie pour une meilleure appréhension et mise en œuvre des politiques électriques sectorielles, que l’OMVS, l’OMVG, la Senelec, la Somelec, l’Energie du Mali et le reste des membres du WAPP, sont aujourd’hui sur le point de fédérer leurs synergies à l’effet d’être le même réseau à l’image de ce qui se passe en Europe.

    Aussi, nous demeurons convaincus que dans les plus brefs délais notre système sera interconnecté, grâce à la Mauritanie, au réseau marocain qui lui est déjà relié au réseau espagnol et par ricochet, à celui européen.

    A cet effet, toutes les potentialités hydroélectriques de la Guinée seront valorisées, en plus du gaz découvert entre la Mauritanie et le Sénégal et tous ceux-ci, exportés, feront de la richesse pour nos différents Etats.

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